Dans le cadre de l’internationalisation du travail, Taste a eu envie d'investiguer les techniques de recrutement à l’étranger. Après avoir analysé les techniques de recrutement aux États-Unis, nous continuons notre tour du monde et prenons notre envol en direction du Brésil.
Comme nous vous l’avons précisé dans l’article précédent, la mondialisation entraîne chez les entreprises une forme d’équivalence dans les processus de recrutement. Les étapes suivent donc toujours un processus similaire : définition du besoin, mise en place d’une méthode de recherche des candidats, puis sélection.
- Recherche des candidats :
Au Brésil, la première source de recrutement se trouve être le réseau, bouche-à-oreille. En effet, se faire recommander prône sur le CV dans la décision finale. Il est donc primordial de travailler son réseau avant de postuler au Brésil car il est capital d’avoir des relations dans le secteur où l’on souhaite travailler, surtout si l’on est étranger.
Pour le recrutement des cadres, et du personnel de haut niveau d’études, les méthodes de recrutement s’apparentent à celles des cabinets européens et américains en employant des chasseurs de tête. Particularité : un quart des consultants en recrutement au Brésil sont âgés de moins de 21 ans et sont donc plus sensibles à l’usage des réseaux sociaux. LinkedIn étant le réseau social le plus utilisé au Brésil pour le recrutement.
Vous pouvez également consulter des sites d’offres d’emploi comme : Vagas, Catho ou encore Curriculum.
Les entretiens d’embauche au Brésil sont similaires à ceux en France. Toutefois, deux types d’entretien sont utilisés plus fréquemment que les autres :
Le Dinamica : il s’agit d’entretiens en groupe. Cela permet de se démarquer (ou non) rapidement et permet donc au recruteur de faire une première sélection au cours d’un seul et même entretien. Ce type d’entretien est généralement utilisé pour recruter des profils jeunes (premier CDI, stage…).
Le Cafezinho : il s’agit d’un entretien réalisé en dehors du lieu de travail de manière informelle. Il peut avoir lieu dans un bar car le recruteur peut proposer d’inviter le candidat à “boire un verre” ou à aller déjeuner. Cet entretien a pour objectif de détendre le candidat et d’apprendre à le connaître dans un autre contexte que celui du travail. Il est donc très mal vu de refuser un cafezinho. Cet entretien décontracté se transforme très souvent en réel entretien dans les bureaux de l’entreprise car bien souvent celui-ci se déroule proche du lieu de l’entreprise afin de pouvoir continuer l’entretien dans l’entreprise si le candidat est intéressant.
Le nombre et la durée des entretiens vont dépendre du niveau du poste. Pour recruter du personnel moins qualifié, un simple entretien suffit.
A l’instar de la France, les recruteurs brésiliens placent également l’entreprise au centre de l’entretien. Il est donc primordial pour les candidats de connaître parfaitement l’entreprise, la fiche de poste et ses motivations.
Clés pour réussir son entretien au Brésil :
- Arriver préparé : Tout comme en France, l’entretien permet de se démarquer le plus rapidement possible, il est donc primordial de connaître un maximum d’informations sur l’entreprise
- Ne pas trop parler : en effet, il est préférable de montrer de l’intérêt à ce que dit le recruteur plutôt que de trop parler de soi
- Ne pas être en retard : comme en France, le retard est très mal vu
- Ne pas refuser un verre d’eau ou un café : accepter une proposition quelle qu’elle soit est un signe de gentillesse. Le personnel d’accueil est souvent questionné après l’arrivée d’un candidat, si ce dernier fait preuve d’irrespect et ne montre pas une bonne attitude vis-à-vis du personnel, cela peut être rédhibitoire
- Ne pas critiquer ou juger des personnes ou le Brésil : Il est très mal vu de critiquer les méthodes brésiliennes ou tout simplement le pays lors d’un entretien
Pour en revenir au dernier point, les Brésiliens sont en effet très attachés à leur pays, il est donc possible d’être confronté à des questions telles que : Aimez-vous le Brésil ? Que pensez-vous de la productivité des Brésiliens ? Comment pensez-vous pouvoir vous intégrer au sein d’une équipe brésilienne ?
Enfin, il est possible que le recruteur pose des questions inhabituelles telles que : Combien y a-t-il d’ascenseurs à São Paulo ? Simplement pour connaître le raisonnement du candidat. Ces questions “sans réponse” sont souvent utilisées lors d’entretien au Brésil.
Alors ? Prêt à travailler au Brésil ?
Prochain vol, le cabinet de conseil en recrutement Taste vous amène en direction du Japon !
